MARDI 9 ET MERCREDI 10 JUILLET 2019
Mirabel (Ardèche)

labo pacte

Participation au colloque organisé par le CERMOSEM (Plateforme du développement territorial), le réseau sportsnature.org, le conseil départemental de l’Ardèche, le Laboratoire Pacte, le Laboratoire de Rennes 2 (VIP&S2 EA 4636), le Laboratoire de Bordeaux (Centre Emile Durkheim), le Laboratoire Acté de Clermont-Ferrand.

Les diverses mesures prises au titre de la récente réforme territoriale (fusion des Régions et de plusieurs intercommunalités, clarification des compétences des institutions publiques, reconfiguration territoriale de l’Etat et du mouvement sportif régional) et la réduction drastique des dotations de l’État, bousculent la fonctionnalité des territoires institutionnels et interrogent directement les modalités contemporaines de conduite et de financement des politiques publiques sportives. Concernant les sports de nature et les pratiques récréatives en milieu naturel, quels effets ces réformes induisent-elles et vont-elles profondément modifier la gestion de ces pratiques dans les espaces ruraux ? De nombreuses questions se posent sur l’impact de ces réformes sur les publics (jeunes, scolaires, licenciés, pratiquants, habitants, touristes, etc.) et sur l’existence de critiques et d’actions alternatives possibles et présentes.
Ce sont ces interrogations qui animent les débats récents sur la rénovation du modèle sportif français et suscitent des mobilisations diverses. Que faut-il penser de ces chantiers législatifs permanents qui génèrent tout à la fois espoirs et craintes chez les acteurs impliquées dans la gestion et le développement des politiques publiques sportives ? Quel est donc ce monde meilleur que tout le monde appelle manifestement de ses vœux… ou pas ? C’est notamment sur ces questions qui impactent immanquablement l’organisation des sports de nature que sont adossés en partie les travaux de ces rencontres.
Mais en même temps, ne voit-on pas émerger d’autres acteurs publics et registres institutionnels, économiques, sociaux et associatifs qui engagent des bouleversements dans la façon de penser les politiques publiques et la façon de faire société ou communauté récréatives ? Sans doute, faut-il prêter attention à ces modèles alternatifs et à ces logiques du faire social qui inventent des formes singulières de sociabilité et d’habitabilité pour penser l’action publique et la participation citoyenne.
A un moment où l’approche républicaine des politiques sportives se délite, est-il envisageable et pertinent de parler de dynamiques publiques et sociales alternatives ? Celles-ci sont-elles porteuses de formes plus souples de définition, de structuration, d’aménagement et de gestion des espaces récréatifs (soft spaces versus hard spaces) ? Ne sommes-nous pas en présence du grand soir de la société civile qui invente justement d’autres manières de penser
le lien social et le vivre ensemble ? Tout un programme qui invite les chercheurs, les professionnels, les représentants de la société civile et les pratiquants à venir débattre et à échanger avec nous de ce renouveau de l’espace public et des formes récréatives citoyennes.