Les Localos ont la sale manie des jeux de mots. Et quand arrive le 22, on ne peut s’empêcher de penser à Pinot-Pineau, car le 22, vlà les flics, c’est aussi Jugnot, simple flic.
Tortueux ? Certes ! Mais ce serait comme de penser par raccourcis, par facilité. Et les plus puissants n’y échappent pas non plus.
Une preuve ? La preuve ! Vous devez parler ruralité, on vous soupçonne d’être président des riches, voire presque pire d’avoir été élu par les villes et même les métropoles. Il faut dire que quand vous faites 89,68 % des voix au second tour des présidentielles dans la capitale, vous êtes Al-Sissi, au Caire ou Bouteflika à Alger, puisque les Castro prennent cette semaine leur retraite…
L’on s’égare ! Assez déserte en ce moment, deux jours sur cinq. Non, vous êtes Jupiter, Macron à Paris. Ou au Touquet quand vous quittez la capitale… Bref, parler aux ruraux n’est pas évident, naturel, spontané.
Il reste à trouver le canal pour s’adresser à eux. Pas tout à fait des premiers de cordée, ou alors seulement en Savoie, du nom d’une très bonne bière.
On fait phosphorer les communiquants, les spin doctors, comment parler aux ruraux, crénom de Dieu !

Bon sang, mais c’est bien sûr, qui veut s’adresser aux Ruraux, depuis trente ans, va chez Jean-Pierre Pernaut, le héros des bons vieux métiers d’antan, du labourage et du pâturage, les deux mamelles de TF1, à 13 heures. Aux confins de la Normandie (tiens comme mon secrétaire d’Etat qui suit le dossier) et de ma Picardie natale, ce sera parfait !
Il y aurait plus chic, plus tendance, plus hype, plus bobo. Ce serait d’aller chez Frédéric Lopez, dans son nouveau programme « Nos terres inconnues », dans les Cévennes, parler ruralité et faire des jeux de mots piteux comme Cevennes Up. Mais la place était prise ! Par les Localos… Vous n’y croyez pas ? La preuve ici :

Vers la trente-troisième minute, vous aurez un de nos jeux de mots préférés d’avril 2018. Rendez-vous le 22 mai, au plus tard, pour un autre billet d’humeur, de maux, espérant vous voir attendre nos exquis mots…