Chère lectrice (cher lecteur)

Et si nous décidions ensemble, un peu follement, d’explorer cette fois-ci dans une formule tout à fait originale, la lettre L ? Quelle audace me diriez-vous ! Mais à y regarder de plus près, vous auriez tôt fait de me retourner que cette lettre, la L, arrive par ordre alphabétique après le K, et que d’audace, dans cette abécédaire décalé, vous n’en trouveriez point… Ce n’est pas faux ! Aussi, soyons sage et reprenons le cours paisible de cette chronique qui désormais coule et s’écoule paisiblement. Reprenons donc à la Lettre L.

Ce sera donc L comme LOCAL ! Mais pourquoi ? Parce que ! Parce que le « LOCAL » à la campagne cela compte beaucoup. C’est même essentiel. Essentiel pour vous porteurs de projet parce que nous le savons (héhé), vous ne portez pas QUE des projets professionnels. Non, vous portez aussi un projet de vie (souvent à plusieurs, en famille). Et même que souvent, votre projet professionnel n’est qu’un prétexte à changer de vie, à changer de projet de vie. Alors concilier projet de vie et projet professionnel ne peut se faire de la meilleure manière que si vous considérez, appréhender, maîtriser le LOCAL. Le LOCAL ici s’entend comme le lieu qui sera le support des deux versants de votre démarche de migration (et oui vous osez être des migrants, respect). Autant dire que pour ces deux versants, il est crucial que vous soyez non seulement le plus en phase avec ce LOCAL mais aussi que vous vous y investissiez. Il serait même plus que bien que vous puissiez devenir des « grands » acteurs de ces « petits » territoires ! D’ailleurs les petits territoires qui y réfléchissent, et il y en a, le souhaitent ardemment. Vous êtes en effet les nouvelles énergies indispensables pour consolider, renouveler, épaissir leur devenir, voire le rendre possible. Sans accueil, plus de territoire. Et ce n’est surtout pas manquer d’ambition que de vouloir se réaliser dans le « LOCAL ». Ah que non ! Certains pensent même que le Monde ne peut se refaire qu’à partir du LOCAL. Et pas l’inverse. Et que si cela était le cas, l’inverse, cela s’appellerait une dictature. BRRRRR. Et si nous inventions, nous les persuadés du petit périmètre ouvert et relié, en clin d’œil à Édouard Glissant, le concept de « LOCAL-MONDE » ?

Oh ? Il est déjà cette heure ? Désolé mais il est tard, Madame, il faut que je rentre chez moi.

À dans trois mois !