Chère lectrice (cher lecteur),
Et voilà ! Il fallait bien que cela arrive ! Dans un abécédaire, il y a des lettres sympas, amènes, accueillantes, et puis il y a les cabochardes, les ingrates, les repoussantes. J’en vois déjà deux ou trois parmi vous, fidèles lectrices, fidèles lecteurs, qui sourient sous cape, en se disant : même pas cap !
Pourquoi ? Parce que !
Parce que nous sommes arrivés à la lettre K ! Et là, forcément, certains entendent déjà le roulement de la caisse claire lors des numéros circassiens qui annonce le péril et qui impose silence et attention maximale des spectateurs… Si des fois il pouvait y avoir une chute…
Et vlan ! Cymbale ! Accrochez-vous ! Ce sera le K comme Kaïros !
Honte à moi qui ais tremblé quelques minutes devant ma feuille blanche en ayant peur de sécher le K. Bon sang mais c’est bien sûr ! Le Kaïros s’est imposé de manière lumineuse. Mais, et je sens votre haleine, non pas dans mon cou, mais toute en retenue, c’est quoi ce bidule ? Qu’est ce qui nous raconte ce chroniqueur ? Il décale à plein tube ou quoi ? Que nenni ! Ce mot, chers porteurs de projet, est le plus beau et le plus utile des mots pour les porteurs de projets. KaIros est en effet un des trois concepts du temps Grec (avec Chronos et Aiôn) qui désigne le temps des opportunités. L’instant unique où, parce que vous aviez le nez en l’air, vous vous êtes mis en capacité de saisir l’opportunité. C’est par exemple l’offre de reprise du commerce de vos rêves dans le territoire de vos rêves. C’est l’accès à des subventions que vous n’aviez même pas calculées mais sur lesquelles vous êtes tombées en lisant un article sur Village Magasine (juste avant cette chronique). Vous y voyez mieux ? Le Kaïros, c’est la capacité à saisir sa chance (celle qui sourit aux audacieux). Au bon moment. Avant c’est trop tôt, après c’est trop tard. Et c’est tout sauf du hasard : c’est de l’entrainement, c’est une posture ! Etre agile, ouvert, attentif et prompt ! Voilà de belles qualités pour un porteur de projet n’est-ce pas ?
« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront » écrit le poète.
Oh ? Il est déjà cette heure ? Bigre, Chronos va me dévorer ! Désolé mais il est tard, Madame, il faut que je rentre chez moi.
À dans trois mois !
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