Chère lectrice (cher lecteur),

Au moment où je me lance joyeusement dans la rédaction de cette chronique, le printemps dehors s’en donne à cœur joie ! Bonjour, bonjour les hirondelles (dépêchons nous de les saluer au cas où). D’un coup d’un seul, la chaleur pousse. Les semis aussi, la sève monte. Nos corps réapparaissent, et avec, des envies de renaissance jaillissent de nos têtes.

Bon. Et ? Et bien l’heure est propice aux projets ! Revenons alors à nos moutons. Le chroniqueur, à l’instar de ces flèches noires et blanches qui strient nos cieux adoucis, se sent malicieux, facétieux.

Et c’est pourquoi la lettre du jour sera le « j ». Bien. Et ? Et ce sera « J » comme, hum, justaucorps ! Mon ami Philippe, qui chantait pour passer le temps aurait préféré léotard que justaucorps mais pour les raisons évidentes que vous devinez, ce n’est pas possible. Pardon à Jules, son créateur, mais ce faisant, je lui redonne, l’air de rien, ce qui lui appartient (l’invention du justaucorps). Je précise, au cas où, qu’il s’agit de Jules Léotard et non de Jules César, qui lui a inventé la Province. Et des sièges très inconfortables.

Ce sera donc justaucorps !

Pourquoi ? Parce que !

Parce que votre projet doit être conçu de la même manière qu’un justaucorps pardi ! Ce doit être votre seconde peau. Il doit épouser à merveille les courbes de vos desseins personnels. Ni trop ample, ni trop étriqué ! Dans le premier cas, ce trop d’ambition vous ferait flotter. Gare à la noyade alors ! Dans le deuxième, cette vision trop maigrelette de votre projet pourrait vous étouffer !

C’est pourquoi vous devez sans cesse découdre, recoudre, tailler voire rapiécer votre projet. Vous devez le ciseler à vos mensurations, à vos envies… et aux réalités économiques. Que sa matière soit souple pour coller aux variations de poids ou de dimensions du projet. Que sa couleur soit vive pour qu’il soit visible. Que ses fibres soient en phase avec les vôtres. Surtout pas de matière artificielle !

Ce projet « justaucorps » doit répondre, ne l’oubliez pas, à vos aspirations personnelles et professionnelles, mais doit également coller à la peau du territoire de prédilection.

Ainsi paré, vous serez fin prêt le jour « j » bien sûr !

Oh ? Il est déjà cette heure ? Désolé mais il est tard, Madame, il faut que je rentre chez moi.

À dans trois mois !