Chère lectrice (cher lecteur),

Ah le printemps ! Ça donne envie de vivre plus près de la nature n’est-ce pas ? Allez, reprenez donc votre projet ! Celui-ci doit vous y conduire non ? Moi je m’en vais vous compter, de manière décalée bien évidemment, des nouvelles de la lettre F. Ce sera F comme Fréquentation. Pourquoi ? Parce que. A lire cependant avec modération, vous verrez…

Prendre le pouls de la commune et plus largement du territoire qui pourraient vous accueillir vous, votre famille et votre projet est essentiel bien sûr. Aller se « perdre », flâner, s’immerger dans ces lieux qui doivent vous devenir familiers relève de la plus importante démarche qui soit ! Aux étourdis ou aux amnésiques rétrogrades, je vous conseillerais in peto de relire la lettre B. Pour les non abonnés (ah ben bravo !), j’aimerais également vous indiquer un traitement très efficace contre l’amnésie mais j’ai oublié son nom, désolé.

Bref, ressentez, goutez, vivez votre futur lieu de vie. Comment ? En le fréquentant le plus possible bien sûr. Pendant les vacances si besoin, pendant les WE. Pendant la mauvaise saison. Profitez de toutes les occasions, après tout, cela doit être considéré comme un « investissement » utile. Des territoires qui s’engagent dans les politiques d’accueil ont même parfois des propositions à vous faire en termes d’hébergement et de séjour, renseignez-vous absolument. Le mot d’ordre est : fréquenter, fréquenter et fréquenter ! Fréquenter les élus, les agents de développement, les gens. Ou ? Comment ? Je n’aurais qu’un conseil : visez les cafés ! Ce sont des lieux hautement stratégiques. Ce sont en fait de vrais tiers-lieux avant la lettre. De vrais espaces de coude-working parfois très instructifs ! Des fab-lab créatifs capables de vous montrer le territoire en 3D, voire en 4D. En tous les cas, comme jamais vous ne le verrez dans les dépliants touristiques. On y apprend tant de choses, on y fait tant d’affaires. Ce sont des hauts lieux d’insertion (voire d’ingestion) et de socialisation. Vous y apprendrez à vous faire connaître et à connaître. A soulever le capot du territoire pour vous plonger dans sa réalité, parfois crue, sans fard. D’ailleurs, les élu-e-s ou les impétrant-e-s ne s’y trompent pas : les campagnes à la campagne passent toutes par les bars et les cafés. Bon d’accord, le marché avant. Mais le bar après !

Les cafés sont des maternités à projets ! Des incubateurs en tout poil ! Des alco-systèmes d’acteurs locaux précieux. Des journaux de petites annonces extraordinairement efficaces. Enfin souvent.

Confidence pour confidence, j’ai fait du « Bon Accueil », un café-restaurant du Pays de Racan, l’annexe de mon bureau d’agent de développement pendant 11 ans. Je peux le dire, il y a prescription maintenant. Les gérants, spéciale dédicace, étaient des agents de développement sacrément efficaces.

Oh ? Il est déjà cette heure ? Désolé mais il est tard, Madame, il faut que je rentre chez moi. Il faut que j’évite de fréquenter trop le bureau.

À dans trois mois !