Chère lectrice (cher lecteur)
Très heureux de vous retrouver. Si la réciproque est vraie, alors vous ne serez pas surpris de cette annonce : c’est la lettre D qui sera reine ce trimestre ! Certes, me direz-vous ! Mais D comme quoi ? D comme Déprime (très tendance aujourd’hui) ? D comme Dehors (encore plus tendance aujourd’hui) ? Ah je vous sens bouillir vous les impatients porteurs de projets ! Et bien soit, je vous le D’voile, ce sera D… comme système ! Pourquoi ? Parce que.
Oh J’entends d’ici les voix de puristes qui s’insurgent de ce procédé plus ou moins douteux (c’est l’une des définitions du système D D’ailleurs) et qui me pressent pour que la lettre D soit Débrouille. Fi des puristes (si vous trouvez une antistrophe ici merci de me dénoncer au rédacteur, via le courrier des lecteurs) ! Non. Ce sera D comme système.
D’abord parce que là, sous vos yeux mêmes de lecteurs déjà ébahis, j’y ai recours (au système D) pour trouver l’inspiration ! Je viens ainsi, quasiment l’air de rien, de vous démontrer par A + B qu’avoir recours à la lettre D et à son système permet deux choses essentielles quand on est porteur de projet : 1) Contourner les difficultés 2) Provoquer la créativité ! Et vice versa.
Bien. Vous me suivez j’imagine. Alors poursuivons. Balayons d’un revers de manche (comme au tennis) cette définition qui dirait, un tantinet suffisante voire méprisante, que le système D est l’art de la débrouille. Voyez-vous cela !
Non, non et non ! J’ose affirmer ici, chère lectrice (cher lecteur), du haut de mes 2 258 porteurs de projet accompagnés durant ma vie d’agent de développement, que le système D est tout simplement un art ! Point. Pourquoi ? Parce que.
Parce que je ne connais pas de projet pérenne qui n’est été tordu, façonné en dehors des clous pour épouser au mieux les contours et les souhaits de son porteur. Parce que je ne connais pas de projet pérenne qui ne s’est affranchi du cadre dans lequel on voulait le faire rentrer (cadres administratif, financier, commercial…). Parce que je ne connais pas de projet pérenne qui n’ait évolué de manière pragmatique, hors académie, pour s’adapter, s’intégrer dans un écosystème idoine, seul gage de réussite.
Mouais, je vous voir faire la moue. Un exemple concret ? Ah la tyrannie du « concret »… Allez, soit : votre projet, génial, précurseur, innovant, indispensable, bref votre projet, ne trouve pas son financement auprès des banques ? Trop génial, trop innovant, trop précurseur… Qu’à cela ne tienne, vous décidez de passer par de l’épargne locale, du don, du crowdfunding, de l’échange. L’économie avec un grand E ne veut pas de vous ? Tant mieux, vous vous risquez alors dans la Nouvelle Economie (collaborative, fonctionnelle…) quitte à redessiner votre projet. En prime, vous y trouver un supplément d’âme. Si ça ce n’est pas du D ! ! !
Notons tout de même que quand le « D système » fonctionne bien, il peut perdre son « D » pour ne rester que « système » (avalé qu’il est le D !). Et il faut alors à nouveau se creuser les méninges. Parce que c’est dans les marges et dans le bricolage que s’invente et s’invite le nouveau monde. Et chacun pressent que le seul système qui vaille c’est celui qui permet que le D de Demain devienne le D de Durable non ?
Oh ? Il est déjà cette heure ? Désolé mais il est tard, Madame, il faut que je rentre chez moi.
A dans trois mois !
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